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Le blogue des sorties Kayak en Charente Maritime de Christophe BONNIN

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Keyword - Nelo 510

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lundi, septembre 20 2021

Navigation du 19/09/2021 : La Traverseine 2021 avec mon Club de kayak SNTM

Mon club de kayak était présent aujourd’hui avec 14 participants sur 12 kayaks.

http://sntm.hebfree.org

Page Facebook de la SNTM

Voici quelques photos de l’avant départ.

Le K2 de course en ligne qui terminera premier du classement général sur le parcours loisirs.

Ma participation sur le parcours loisir (2ème au classement général, 1er en k1) :

Bien qu’inscrit sur le parcours loisir, rien n’empêche de jouer le classement. Contrairement à ma participation en 2018, cette année, j'ai joué une performance. Pas de photos pour la course de ma part… Mais une trace GPS et quelques souvenirs que voici.

Sur le graphique ci dessus, l'axe des ordonnées ne démarre pas à 0 mais à 6 Km/h. La tendance général de la vitesse à la baisse sur la distance, même si elle est réelle, n'est pas si significative qu'elle n'y parait.

On remarque que j'ai fait un départ plutôt rapide. Pourtant, en vrai, je n'ai pas eu l'impression d'être si rapide. Je souhaitais simplement vite me dégager du peloton pour avoir un plan d'eau pas trop perturbé. Mais je n'avais pas du tout l'objectif d'être premier. Au bout de 500 m, j'étais déjà deuxième et le SUP devant, qui lui, avait fait visiblement l’effort pour être en tête au départ (sûrement pour les mêmes raisons que moi) ne tient pas le même rythme un peu plus loin.

Me voilà en tête des loisirs avec personne devant moi, et juste le semi Rigide de la SNSM qui m'accompagne à quelques mètres de moi, juste à coté. Du coup, avec ce moteur, je n'entend pas du tout ce qui se passe derrière moi.

Étant en tête, je prends un rythme raisonnable en attendant de voir si il n'y aurait pas une étrave qui reviendrait à ma hauteur. Mais le temps passe, et je ne vois rien venir ce qui me surprend. Je pensais que le K2 de course en ligne serait parti comme une balle et je me demande bien où il peut être.

Au bout de 3 Kilomètres, ce dernier finit tout de même par arriver à ma hauteur, a peu près au moment ou l'on rejoint la boucle du parcours compétition. On arrive alors dans une zone étroite avec plein d'Avirons autour de nous. Le K2 de course en ligne n'est pas du tout mon objectif. Par contre, à partir du moment où il me dépasse, c'est alors eux que la navette de la SNSM va suivre. Comme on est dans une zone vraiment étroite, je n'ai pas trop envie que cela se fasse là. C'est là qu'on voit que j'ai accéléré assez nettement sur le graphique. Cela montre que je pouvais le faire en cas de besoin.

Plus loin, c'est un K2 de mer qui me rejoint. Je garde mon rythme sans m'occuper d'eux dans un premier temps. Ils sont devant moi un bon moment. Et puis quand même, je me décide à me dire que c'est idiot de les laisser devant moi comme çà. Autant les rejoindre. J’accélère un petit peu, me met dans leur sillage et je fais ma première pause boisson (bien réussie parce que le bateau a bien glissé pendant que je buvais).

Je me rends compte ensuite que ce K2 de mer n'a pas spécialement plus de vitesse que moi et petit à petit, je déboîte puis dépasse.

La traversée de Paris bat son plein. Il y a plein de choses sympa à voir et plein d’opportunités de mouvements d'eau à exploiter. Je suis bien occupé, à jouer avec les Avirons qui sont certes plus rapide en vitesse pur (pour la plupart), mais s'arrêtent aussi parfois, ce qui fait que je suis toujours avec eux.

J'ai remonté aussi un Surfski K1 qui était sur le parcours compétition (le seul que je rencontrerais).

J'ai vu également un K4 compétition de course en ligne. Très efficaces quand ils étaient tous synchro, mais aussi en alerte général dés qu'un mouvement d'eau survient et casse leur belle mécanique. Ils sont alors tous en appuis et la procédure de remise en route du moteur n'est pas simple. Du coup, j'ai pu profiter du spectacle un petit moment car, moi, avec le Nelo 510, je peux transpercer n'importe quel mouvement d'eau pleine puissance si besoin.

Une fois sorti de Paris, la seine est plus large, il y a moins de choses à voir et les distances semblent s'allonger avec la densité des ponts plus faible. Je n'ai absolument aucune idée de ce qui se passe derrière moi (je ne me retournerais qu'une seule fois, à 500 m de l'arrivée). Mais je n'entends pas de bruits suspects. Je décide de faire une deuxième pause boisson (moins bien réussie que la première, car pagaie mal gérée, et j’ai du replacer mon embout de boisson qui s'était détaché). Je reprends mon petit rythme après çà.

Bien après avoir passé la tour TF1, il y a une embarcation de l'organisation qui invite à serrer a gauche pour bien prendre la rive gauche de la dernière île avant l'arrivée. Je me suis un peu laissé endormir par la musique saturée de ce bateau qui sonnait un peu comme une fin de parcours. Toujours est il que j'avais aussi un peu chaud (j'avais décidé de gardé mon coupe vent, mais la météo s'était bien planté sur ce coup là) et je pense terminer la course tranquillement puisque je n'entends toujours aucun bruit derrière moi.

Finalement, à 500 m, j'entends quelque chose. Je jette un œil en arrière... et là, je vois l'étrave de Jean (de mon club) apparaître. Je me dit... enfin, je ne suis plus tout seul, et en plus, c'est Jean. Donc, oui, là le sprint finale, il faut le faire. J'accélère pour mettre ce qu'il faut pour contrôler la fin de course.

Je termine comme cela en pensant terminer 1 et 2 avec Jean en catégorie K1 loisir, ce qui me réjouit. Mais en fait, il y avait un autre concurrent que je n'avais pas vu ni senti venir et qui termine entre nous deux, à 5 secondes de moi seulement et 5 secondes devant Jean.

Cela veut dire que pour Jean et pour ce concurrent, j'ai du être une belle carotte. Du coup, cela fait une belle course, nettement plus intéressante que si j'avais finis tout seul.

Je crois bien que c'était seulement la deuxième ou troisième fois que je naviguais avec notre Nelo 510 du club. Mais surtout, c'était la première fois que je faisais vraiment de la distance avec. C'était un super compagnon de jeux. Très bon feeling avec cette carène dans une eau légèrement plus agitée que notre plan d'eau sur la Marne. Et çà, j'aime sentir l'eau frapper une carène parce que c'est comme cela qu'on écoute vivre son bateau.

Le groupe SNTM de cette belle Traverseine 2021.

Résultats du parcours loisir ICI .

mardi, août 1 2017

Navigation du 01/08/2017 : Essai du Nelo 510 à Riantec

Essai du Surfski Nelo 510 réalisé avec l'aide de Ludovic Bacquet (Centre d'essais - bretagne).

Introduction

Depuis 5 ans, je sillonne la Charente Maritime à bord d’un kayak Sit On Top qui, encore aujourd’hui, me procure énormément de plaisirs : L’incroyable RTM DISCO+. Je vais peut être manquer un peu d’objectivité, mais pour qui a le bon gabarit correspondant à ce bateau, c’est pour moi une merveille dans sa catégorie.


Le Nelo 510 présenté en bleu au Salon Nautique de Paris 2016


Le RTM Disco+ également présent au Salon Nautique de Paris 2016

Depuis 5 ans, je croise régulièrement, sur l’Estuaire de la Gironde, un autre Type d’embarcation : Le Surfski de Paul Eyquem (un champion). Il nous offre chaque été le spectacle quotidien de son savoir faire en la matière.


Paul Eyquem s'entraine quotidiennement sur la côte de beauté (ici, le 15/08/2017).

Malgré tout, je reste attaché à la technologie « Polyéthylène »… et il se trouve que depuis quelques années maintenant, les constructeurs de Surfski tentent de démocratiser la discipline « Surfski » avec ce type de construction. Epic a été le premier à se lancer dans cette bataille avec son V7. A priori, le V7 s’est plutôt bien vendu, tant et si bien que les autres spécialistes de la discipline sont également tentés par l’idée de proposer un modèle plus accessible. C’est ainsi qu’on a vu apparaître les frères Piranha Octane/Think Nitro. De son coté, Nelo a préparé également son propre modèle en s’associant, pour sa part, au constructeur Français « RTM »… C’est à dire, le constructeur de mon fabuleux Disco+.

Si il y a un Surfski qui peu m’intéresser, c’est bien la proposition NELO avec sa fabrication « Made in France ». Fraîchement commercialisé, le Nelo 510 (c’est son nom) ne bénéficie pas encore de beaucoup de retour utilisateur en France. Le bateau est proposé à l’essai par Ludovic Bacquet en Bretagne, dans un environnement de rêve. J’ai donc profité de cet été pour planifier cet essai entre 2 de mes sorties à la journée en Disco+.

Pour terminer cette présentation, je dois également préciser qu’avant cet essai, j’ai eu l’occasion de tester quelques minutes 2 Surfski d’un ami : Le Vajda Raptor (un Surfski en ABS) et le Think EZE (Surfski Fibre). En dehors de cela, l’essentiel de mon expérience kayak est constitué par mes 5 saisons en RTM Disco+ sur, et autour de l’Estuaire de la Gironde, réputée pour son ensoleillement et la puissance de son courant.


Essai du Vajda Raptor en Avril 2017


Le Think EZE : L'autre Surfski que j'ai eu l'occasion d'essayer en juillet 2017

Est ce que le Surfski est une discipline suffisamment accessible à un kayakiste de Sit On Top ? La réponse est à suivre ci dessous ...

Le Nelo 510 :

Pour commencer, Ludovic m’accueille en cette très belle journée ensoleillée du 1 er Août 2017 en Bretagne. Pour faire essayer la gamme Nelo, le site dont il dispose à Riantec est exceptionnel. Nous pouvons discuter en toute tranquillité dans un jardin isolé, proche de la mise à l’eau. Il commence, bien évidement, par me parler de ce fameux Nelo 510 que je suis spécialement venu essayer.

Ici, la pointe avant du Nelo 510.

Je le découvre pour la première fois dans sa livrée verte. Je l’avais déjà vu en bleu lors du salon Nautique de Paris. Mais quelque soit la couleur, le Nelo 510 en impose. Avec ses lignes tendus, c’est juste un régale pour les yeux.

Après avoir expliqué à Ludovic le peu d’expérience que j’ai pu avoir de la discipline « Surfski » et listé les 2 Surfski que j’ai déjà essayé, je suis déjà surpris par ses premières révélations sur le 510. En effet, Entre le Raptor, le EZE et le Nelo 510, c’est en principe ce dernier qui sera le moins stable. Honnêtement, je m’attendais à ce que Nelo fasse des choix techniques qui favorisent la version PE pour le rendre un peu plus stable que les versions Fibres. Ludovic m’explique que ce n’est pas le cas. Il poursuit en m’indiquant que la marque de fabrique des Surfski « Nelo », c’est d’avoir un avant extrêmement fin. Il m’invite à caresser de la main l’avant de la coque du Nelo 510 et me fait remarquer à quel point on peut sentir la rondeur de celle ci sur toute cette partie. C’est également le cas sur la proue. Cela signifie que la coque ne génère pas d’appuis à ces endroits là. Le bateau n’est pas tenu sur l’avant. La stabilité vient des hanches de ce dernier, au niveau de l’assise du kayakiste. Justement, cette assise n’a pas été placée non plus au plus bas. Ce choix technique apporte du confort de « position de pilotage » mais n’aide pas à améliorer la stabilité du bateau. Certains Surfski Nelo Fibre sont plus stables que ce 510.

Le constat est simple… Le Nelo 510 n’est pas un Surfski de compromis. Ce n’est pas un modèle hybride entre le Surfski et le kayak. C’est un véritable Surfski, moulé pour la vitesse.


Remarquez ici les 2 supports du palonnier au fond de la coque qui permettent une grande stabilité de celui ci sur les appuis talon.

On continue la description du produit en s’attardant plus particulièrement sur le palonnier. Ce dernier est le même que celui des autres modèles de la gamme Nelo et présente un très grand nombre de possibilités de réglage de position (C’est également une particularité qui distingue les produits Nelo de ses concurrents). Ludovic me fait remarquer l’intégration particulièrement solide de ce dernier dans le Cockpit puis me montre le fonctionnement du système.


Le système de vidage du cockpit sur le modèle exposé au salon de Paris.

J’ai revu le système de vidage du Cockpit (je n’y toucherai pas sur mon essai) et j’ai jeté également un œil sur le compartiment arrière en y plaçant mon bidon que j’utilise dans mon Disco, ce qui me donne une idée des capacités de stockage du compartiment arrière (suffisante pour des sorties à la journée).

Enfin, vient la question de la pagaie à utiliser pour l’essai. J’avais préféré ne pas emmener ma propre pagaie (une Select X.One) pour mon long voyage. Ludovic m’indique que pourtant, cela aurait idéal de commencer à tester le bateau avec une pagaie que je connais bien. Dommage.

Il me propose de réaliser l’essai en plusieurs temps. Tout d’abord avec une Braca IV, puis terminer l’essai avec la Braca XI (sa pagaie personnelle). Visuellement, ces 2 pagaies « Cuillère » se ressemblent beaucoup. Pourtant, Ludovic me fait remarquer les différences de formes et précise que dans l’eau, cela ne se comporte pas du tout de la même façon. Je vais y revenir rapidement dans mon article.

Il est temps de prendre le Nelo 510 en main et de se rapprocher un peu du plan d’eau.

Consignes avant le premier départ :

Le plan d’eau est parfait pour l’essai. Le principe est de faire quelques allers-retours. Sur l’aller, il y a un petit vent de face et de petites vagues de face également. Le retour, le vent et les vagues sont... dans le dos.

Avant de partir, Ludovic me règle le palonnier. Il m’explique sa position stable idéale d’attente sur ce Surfski à savoir… Les fesses dans l’habitacle, et les deux pieds dans l’eau du même coté. Avec le Disco+, j’ai plutôt l’habitude de placer les jambes de chaque coté du bateau mais force est de constater qu’on obtient une très bonne position d’attente avec la méthode de Ludovic avec cette coque étroite.

Ludovic me fait également constater la gîte qu’il est possible de prendre et me montre que le Nelo 510 a quelques bonnes ressources en matière de stabilités secondaires.

J'essaie de me concentrer pour retenir un petit peu les différents conseils qu’il peut me donner sur la façon de pagayer (en douceur, sans aller vite), mais on commence de toute façon sur une première longueur courte pour voir ce que cela donne et corriger la technique à l’issue.

ESSAI 1 : Premier Aller-Retour court (avec pagaie BRACA IV) :

Je m’élance donc avec le Nelo 510 et la Braca IV en main. L’essai commence avec cette pagaie car des 2 que je vais essayer, c’est celle qui « pardonne » le moins. En clair, c’est une pagaie qui vous dit dans les mains quand elle n’est pas contente de votre technique. Incroyable… Mais pourtant vrai !

Effectivement, les premiers coups de pagaies sont un peu laborieux. La pagaie ne semble pas vouloir de l’eau et le Nelo 510 cache bien son jeu pour le moment. C’est un peu comme un moteur 4 Cylindres qui tourne sur 3 cylindres. Ce n’est pas équilibré. Je sens bien que cela cloche.

Je réalise mon demi tour et revient vers Ludovic qui n’a pas perdu une miette de ce que j’ai réalisé et qui sait déjà quoi me dire pour commencer à remettre un certain nombre de choses en places.

Consignes d'ajustement des mouvements de l'Essai 1 :

Première choses… On respire, on est vacances et on se fait plaisir. Il a raison, mais c’est vrai que sur ce premier trajet, j’ai vraiment l’impression d’avoir effacé mes 5 ans d’expérience en Disco et de recommencer à Zéro la pratique du kayak. Mais en même temps, Surfski n’est pas kayak et il n’est pas complètement faut de se dire que ce ne sont pas tout à fait les même mondes.

En statique, Ludovic me reprend mes mouvements de façon très précises. Voici quelques unes des clés que j’ai retenues :

  • On place son dos bien droit.
  • On va chercher l’eau loin devant et au plus proche de la coque pour profiter de la finesse de la pointe du bateau.
  • On plonge la cuillère entièrement dans l’eau.
  • On cherche à arroser un voisin imaginaire avec sa pagaie pour faire une demi circulaire.
  • On extrait la pagaie de l’eau franchement et suffisamment tôt, au niveau du bassin (voir même genoux!).
  • Coté pale aérienne, on garde le poing au niveau des yeux et on accompagne le mouvement a ce niveau là comme si l’on voulait donner une coup de poing dans le vent.


Comme je suis en situation, les consignes sont claires et il ne me reste plus qu’à mettre tout cela en pratique et voir ce que cela donne. Cela fait beaucoup de choses à synchroniser.

ESSAI 2 : Deuxième aller-retour court (avec pagaie BRACA IV) :

C’est reparti. En essayant d’appliquer les consignes de Ludovic, ce premier trajet n’a plus rien à voir avec le précédent. La pagaie fonctionne de façon beaucoup plus fluide. Et surtout, le Nelo 510 me montre cette fois ci son vrai visage. Avec un pagayage moins chaotique que sur le premier essai, ce n’est déjà plus le même bateau. L’équilibre n’est rapidement plus une source de préoccupation et me procure même déjà une sensation de stabilité plus importante que ce que j’avais pu ressentir sur mes précédents essais de Surfski au cours desquels je n’avais, bien sur, pas pagayé de cette façon.

Pour effectuer le demi tour, j’apprécie déjà la maniabilité du bateau mais je suis moins à l’aise sur la stabilité dans cette phase. Une fois remis en ligne pour le trajet retour, la stabilité n’est de nouveau plus un sujet. Même si je sais très bien que je fais encore beaucoup d’erreurs sur la façon de pagayer, je me rend compte que je ne suis plus dans le même monde. La coque est rapide, c’est évident sur ce trajet retour. Le peu de vague qu’il y avait sur le plan d’eau, le Nelo 510 est prêt à tout prendre. Cela commence à fendre l’eau et on a rapidement tendance à vouloir suivre ce que demande le Surfski… C’est à dire une fréquence de pagayage plus importante.

Consignes d'ajustements des mouvements de l'Essai 2 :

A mon retour, quelques conseils de Ludovic encore avant un trajet un peu plus long. Il me propose de ne pas trop accélérer la cadence de façon générale pour continuer à bien intégrer le mouvement mais de ne pas hésiter à pousser un peu la machine sur quelques mouvements pour apprécier la vitesse du bateau.

ESSAI 3 : Troisième aller-retour long (avec pagaie BRACA IV) :

Je refais un aller-retour plus long, cette fois ci, avec des cadences un peu plus posées. J’obtiens alors une très bonne stabilité au point que pour moi, ce n’est pas plus difficile que d ‘évoluer avec le Disco+ dans ces conditions.

Pour ce retour, je fais une connaissance avec une contrainte que je ne connais pas avec le Disco… Quand on se rapproche du sable, il faut s’arrêter avant que le Safran ne le touche. Là, j’ai touché légèrement le fond en arrivant. Ludovic me rassure. Sur un modèle d’essai, ce n’est pas trop grave, mais c’est évidemment à éviter sur ce type de bateau.

Je lui signale que je pense être légèrement trop loin du palonnier et il me propose une rectification immédiate du réglage. Je suis vraiment rassuré sur la stabilité du bateau et il faut dire aussi que mon gabarit est une aide précieuse dans ce domaine (62 Kg). Une personne de 95 Kilos aurait sans doute plus de difficulté à s’y retrouver tout de suite, me précise mon professeur du jour.

ESSAI 4 : Quatrième aller-retour long (avec pagaie BRACA IV) :

C’est reparti de nouveau avec la Braca IV toujours en main. Je pense que je commence à bien comprendre le mouvement de la pagaie même si forcément, je ne suis pas encore dans le mouvement idéal (les rushs de la vidéo embarqué le montrent). Je ne tarde pas à apprécier le rapprochement du palonnier. Cette fois ci, mes jambes sont moins tendues et surtout, je peux appuyer sur le palonnier avec le talon. Cette partie du palonnier est fixe et sert d’appui. La partie mobile du palonnier (qui sert à la direction) ne concerne que les orteils.

Ce nouveau trajet est encore une nouvelle découverte du bateau. L’appui avec le talon me permet cette fois de travailler vraiment avec les jambes, le tronc, les épaules. Avec les orteils, j’apprécie cette fois ci la précision extrême du contrôle du Safran qui ne présente aucune inertie. Je ne m’attendais pas a un tel niveau de contrôle. Du coup, j’arrive mieux à contrôler la ligne droite du Surfski que sur mes précédents parcours. J’ai dû, de temps à autre, faire quelques enchaînements un peu harmonieux et avec les appuis procurés cette fois ci par le corps, j’ai pu entre-apercevoir le potentiel de puissance que l’on peut donner au Nelo 510 qui est, de son coté, prêt à convertir le tout en un maximum de vitesse.

J’effectue mon demi tour, et une fois de plus, je suis moins à l’aise dans l’exercice. J’ai, je pense, perdu encore trop de vitesse pour garder une bonne stabilité. Mais cela tourne bien quand même.

Le retour est avec le vent et les vagues dans le dos. J’essaie de ne pas allez trop vite en fréquence… Mais par moments, la coque prend de la vitesse naturellement sur des vagues où le Disco+ ne m’aurait rien donné de plus que mon pagayage. C’est très différent, ça glisse comme jamais je n’ai glissé sur l’eau.

ESSAI 4 : Test de remonté sur le Nelo 510 (en 1 seul essai) :

Sur ce trajet retour, Ludovic m’avait proposé d’en profiter pour tester de remonter à bord.

Je l’ai réalisé a un endroit ou j’avais pieds mais j’ai fait attention de commencer la manœuvre en conditions de nage, sans appui sur le fond sableux.

J’ai réussi la manœuvre du premier coup et sans rencontrer la moindre difficulté. Le bord de l’habitacle du Nelo 510 est vraiment proche de l’eau et c’est donc facile d’installer ses fesses dans l’assise. Cela nécessite beaucoup moins d’efforts que pour le Disco.

Une fois les fesses installées, c’est gagné puisque l’on est déjà dans une position stable (avec les deux jambes du même coté). Difficile d’imaginer une remonté plus simple que celle ci.

ESSAI 5 : Cinquième aller-Retour court (avec pagaie Braca XI) :

Je reviens une nouvelle fois aux cotés de Ludovic qui me tend, cette fois ci, la Braca XI pour un court allez-retour. Contrairement à la IV, la XI permet de fonctionner même avec des erreurs de techniques de pagayage. Si on sort la pagaie de l’eau trop tardivement, elle permet encore de conserver un mouvement fluide. C’est donc une pagaie beaucoup plus facile à mettre en œuvre pour moi. La différence est très nette.

L’essai est presque terminé. Il ne me reste plus qu’à remonter le 510 à sont lieux de Stockage avec l’aide de Ludovic, ce qui me permet de constater que, curieusement, les poignées installées sur le 510 ne sont pas très bien conçues. Les poignées ne sont pas remplies de matière et ont tendance à marquer les mains. Les poignées rondes du Disco+ sont infiniment plus confortables.

Conclusion :

J’ai fait quelques kilomètres en voiture pour réaliser cet essai, mais je ne suis vraiment pas déçu du voyage. Tout d’abord, la rencontre avec Ludovic a été très enrichissante et il m’a vraiment consacré beaucoup de temps. Plus que ce que j’espérais. C’était très agréable de l’entendre parler de sa passion de la discipline. Un très bon moment.

Ensuite, cet essai m’a permis d’apprécier plus que jamais la différence de pratique entre une activité kayak telle que je la connais et la pratique sportive du Surfski. Ce sont des sports qui sont plus éloignés qu’on pourrait le croire. La grosse différence, c’est qu’en Surfski, tout le corps travaille : Les jambes, les hanches, le tronc, les épaules… et un peu les bras, mais beaucoup moins qu’en kayak. Il y a aussi une différence de cadence ce qui fait que du point de vue cardiaque, le Surfski est plus exigent.

Et enfin, quelques mots sur le Nelo 510. Il me paraît assez évident que je manque trop d’expérience pour comparer des Surfski entre eux. La preuve en est d’avoir trouvé le 510 plus stable que le EZE ou même le Raptor. Mais pour autant, je n’ai aucun doute sur le fait que ce 510 est un très bon et vrai Surfski, taillé pour la vitesse. Bien mené, sa stabilité ne me poserait à priori aucun problème (à vérifier selon les conditions de mer). La machine en elle même est superbe. Les techniciens de chez RTM ont fait du très bon travail sur la finition du bateau. La conception de la coque « Nelo » est évidemment très sérieuse. C’est un bateau qui n’est pas taillé pour faire tout à fait le même programme que ce que je peux faire avec le Disco ,et cela me demande réflexion pour le moment. En revanche, si j’habitais proche de la mer à l’année et que j’avais l’occasion d’exploiter cette machine régulièrement, alors, là… Je pense que le Nelo 510 serait déjà dans mon garage et qu’il complèterait à merveille mon Disco+.

Ce Nelo 510 est parfaitement réussi et donne envie à la pratique du Surfski. C’est bien joué.

Christophe BONNIN

Le site de contact pour réaliser un essai Nelo est ici